Page:Gregory - En racontant, 1886.djvu/118

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
112
EN RACONTANT

Tous parlent l’anglais sans cet accent nasillard, particulier aux habitants du nord. Des Italiens avec harpe, flûte et guitare, firent les frais de la musique, et la danse se termina peu après minuit.

Pour rafraîchissements, on nous servit de la limonade, des oranges et des gâteaux, les vins et les spiritueux étant exclus.

Les messieurs portaient pour la plupart leurs vêtements de sortie ; les habits à queue de morue ou d’aronde et les cravates blanches étaient en très petit nombre ; de fait, il est inutile de faire ici parade de ces modes, car elles ne seraient pas appréciées.

Un membre du club, installé sur une estrade, près des musiciens, rappelait les figures diverses de la danse. Nous eûmes encore le plaisir de rencontrer à notre hôtel, M. Georges M. Barbour, auteur d’un excellent ouvrage sur lu Floride, lequel nous fournit plusieurs renseignements précieux.

Le 12, après notre dîner, nous engageâmes un nègre pour nous mener avec sa chaloupe un peu en amont de la rivière, et, nous étant munis de tout l’attirail nécessaire, nous fûmes bientôt occupé à la pêche d’un poisson appelé le corb. Pour celui qui est habitué à pêcher le saumon et la truite à la mouche, la pêche du corb, avec hameçon