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FLEUVE SAINT-LAURENT

vait courir, exprimant en même temps sa reconnaissance pour les soins vraiment paternels du gouvernement, en établissant ainsi, pour la sûreté du marin, l’admirable système de signaux qui existe maintenant.

Depuis que les bateaux-phares de Manicouagan et de l’Île Rouge ont été placés sur ces battures dangereuses, avec de puissantes lumières doubles la nuit, et des sifflets à vapeur au son retentissant en temps de brouillard, ces endroits redoutés, qui, autrefois, ont servi de tombeau à plus d’un vaillant équipage, et englouti plus d’un élégant navire, ne nous offrent plus aujourd’hui d’exemples de pareils désastres.

À ces moyens de protection du navire, il faut ajouter le Code International de Signaux, en rapport avec la pose du télégraphe, que nous devons à l’énergie et à la persévérance de l’honorable Dr. Fortin, puissamment secondé d’ailleurs par Sir Hector Langevin, ministre des Travaux Publics.

Ce système télégraphique fonctionne à merveille dans un grand nombre de localités, et est réellement un bienfait inappréciable au point de vue des intérêts maritimes du Canada.

Afin de mieux comprendre ce Code International de Signaux, dont les pavillons de navires sont les interprètes, figurez-vous, par exemple, une salle où l’on aurait placé deux poteaux de chaque côté, l’un,