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EN RACONTANT

tait le premier squelette de cette espèce qu’il voyait, il le considéra comme une vraie curiosité. Il me fit comprendre, par d’adroites insinuations, que ce squelette serait une acquisition du plus haut intérêt pour le musée de son université. Je lui racontai alors tout ce que cette abominable baleine m’avait donné d’ennuis et coûté d’argent. Il ajouta que, si je consentais à faire encaisser le squelette, et à le lui expédier, il espérait bien que les administrateurs de la dite université m’en accorderaient un prix raisonnable. Comme il s’offrit à payer les frais d’emballage, je consentis, et le fit mettre à bord d’un des steamers d’une ligne de l’ouest.

Plusieurs mois se passèrent sans que je reçusse aucune nouvelle de ce monsieur. Un bon matin, la malle m’apporta une lettre de lui dans laquelle il exprimait le désir de savoir si je n’étais pas d’opinion que cette baleine était née pour être le cauchemar de tous ceux qui, de loin ou de près, auraient quelque chose à faire avec elle. Le squelette était bien arrivé à Chicago ; mais l’agent de la ligne de steamers l’avait en même temps laissé tout abasourdi par la note des frais d’expédition qui s’élevait à $225., et que l’université avait dû payer. Il craignait que, par suite de cette circonstance, mes espérances de compensation fussent en vérité fort problématiques.

Ceci mit le comble à mes aventures, et fut la der-