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EN RACONTANT

coup, d’être percé trop à jour pour contenir de la boisson.

Les habitants de la côte ont soin de choisir comme chien guide l’animal le plus intelligent, et, de même que nos chevaux, il doit comprendre les mots d’ordre qui lui sont donnés ; les autres chiens n’ont qu’à le suivre. Le voyageur peut reposer pleine confiance en la sagacité de son chien guide, s’il est bien dressé, et s’il ne le gourmande pas inutilement sur la route ; dans les voyages difficiles, par des temps de tempêtes, il peut être certain qu’il ne perdra pas le bon chemin, et qu’il saura reconnaître les traces que la neige recouvre.

« Le chien esquimau, dit M. l’abbé Ferland, a servi de base à toutes les familles de chiens au Labrador ; dans quelques localités, il s’est croisé avec des chiens appartenant à d’autres races ; ailleurs il a été conservé pur et sans mélange. Le vrai chien esquimau est de forte taille ; sa robe est blanche avec quelques taches noires ; il a le poil long, les oreilles pointues, la queue touffue et relevée ; il n’aboie point, mais pousse des cris courts et étouffés, qui semblent être des essais d’aboiement. Il ressemble d’une manière frappante au loup du pays, ou plutôt c’est un loup réduit à l’état domestique. Assez souvent on a vu des loups au milieu d’une troupe de chiens esquimaux, s’amusant à jouer avec eux ; mais les derniers semblent com-