abandonner les vaisseaux quand ils sont pris entre les glaces et les rivages. En 1873, 41 vaisseaux ont été ainsi abandonnés dans le voisinage de la Pointe Barrow, il n’en a été sauvé que 8 sur ces 41. L’année suivante 32 vaisseaux ont été écrasés dans les glaces.
L’usage du pétrole nuit beaucoup à l’industrie baleinière ; et maintenant on recherche la baleine surtout à cause des os.
Le capt. Fraser a souvent voyagé au nord et à l’est de la Pointe Barrow, qui se trouve dans le 73e degré de latitude. Il a atteint jusqu’à l’embouchure de la rivière McKenzie. Il croit à l’existence d’un passage arctique, et aurait pu y passer même, une fois, s’il l’eût voulu. Il avait avancé 30 milles plus loin que l’endroit où le capt. McLure avait abandonné son vaisseau gelé, et il y avait de l’eau tout autour. Il a souvent pris des baleines qui portaient des harpons anglais sur lesquels le nom du vaisseau se trouvait. Il aurait été impossible à ces baleines de faire le tour par le Cap-Horn, car elles ne vivent point dans l’eau chaude. Elles ont été blessées du côté de l’Atlantique et ont remonté le passage jusqu’au point où on les prenait.
Le capt. Fraser a souvent eu des rapports avec les Esquimaux qui sont de braves et honnêtes gens. En général, ils vivent confortablement, mais non pas dans le sens dont nous entendons le confort.