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Page:Grelé - Jules Barbey d’Aurevilly, L’œuvre, 1904.djvu/248

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— un métaphysioion pillorosquo ! Ainsi, pour qui se rend compte, ù pai'l de leur emploi, dos forces vives qu';iltesle ce qui nous est reslé de Hivarol, il est évident que jamais personne ne fut plus apte aux choses littéraires, et dans une proportion plus considérable et plus puissante. .Mais, malheurtMisonienl poui' nous, (iiii n"(>li(>ns pas d(» son temps. v[ i)Our lui (pii n'est [dus iraucun teni{)s. il préféra le monde à la littérature et les salons a la postérité. Il avait en lui deux t>énies fraternels: le génie de la conver- sation, qui a besoin des autres pour exister, et le génie littéraire, qui n'a besoin que d'étude et de solitude pour chercher son idéal et pour le trouver. Or, comme toujours, ce fut ce qui valait le moins qui tua ce qui valait le plus en lui. Caïa a tué toujours Abel. D'écrivain éternel qu'il aurait pu être, il devint celte charmante mais éphémère chose, un causeur, dans une société de la corruption la plus raffinée. Il fut cette flamme qui s'éteint lorsque la vie a quitté nos lèvres. Et c'est ainsi, non pas que les salons le tuèrent, car les salons qui assassinent tant de talents n'avaient pas une atmosphère de force à tuer l'étonnant talent de Rivarol, mais qu'il se suicida lui-mÔFne en s'y épuisant de rayons ! Il y était incom- parable » (1). Et Barbey d'Aui-evilly conclut : « Il avait l'esprit, l'élégance, la tournure, la distinction, la beauté, toute.? les aristocraties naturelles qui vengent de la seule qu'on n'ait pas ! Ce furent ces aristocraties naturelles qui le portèrent, d'endilée, au cœur d'une société qui avait perdu son ancienne fierté et qui ne dein;iiid;iit plus son blason a personne, sinon pour monter — étiquette

Slupide ! — r/tin\ 1rs rdiinrrs du roi ! „ {'!).

(Ij Lei criliffues ou les jur/es jnf/ih; (t'-il. FriiiiiciP, IKS.'i;, \t. 2 4S »•( 249. f2i Ihiil., |i. 2«4.