Page:Grellier - De l’empoisonnement par le tabac chez les bêtes bovines.djvu/6

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Dans ce but le vétérinaire peut concourir pour une bonne part à obtenir les meilleurs résultats. Il ne saurait jamais donner assez de conseils aux propriétaires pour leur faire désormais éviter les pertes nombreuses qu’ils éprouvent. Parmi les causes fâcheuses qui frappent leur bétail, le tabac peut être considéré comme une des principales. Il ne faut pas en effet se le dissimuler, dans toutes les contrées, où le tabac et le bétail occupent une place importante dans le commerce et l’industrie, il meurt beaucoup d’animaux empoisonnés par cette plante. Bien souvent les animaux succombent et les propriétaires, s’ils n’ont pas été témoins de son ingestion, recherchent en vain la cause qui leur a donné la mort, ils n’en ont pas le moindre soupçon. Ce n’est que plus tard que, comparant et rappelant leurs souvenirs, ils peuvent se rendre compte de leur imprévoyance et se faire une idée exacte de ce qui s’est passé. Des observations nombreuses, rapportées à ce sujet, prouvent assez la justesse de ce que j’avance : Je ferai connaître plus tard celles qui m’ont paru les plus importantes. Il importe avant tout d’instruire tous ceux qui sont appelés à donner leurs soins journaliers au bétail, d’encourager les propriétaires à veiller de près à tout ce qui concerne la conservation de leurs animaux, soit en modifiant leurs habitations, soit en surveillant la nourriture destinée à leur entretien. Si ces conseils étaient suivis, l’agriculture n’aurait pas tant à souffrir et les agriculteurs ne subiraient pas des pertes, qui souvent sont leur ruine. De son côté, le vétérinaire doit porter