quantité qui peut, étant filtrée, se sécher dans la journée ou le lendemain, à moins que, simplement pelées et entières, vous les conserviez étendues sur des nappes dans un endroit sec, autrement vous risquez de faire aigrir et corrompre la pulpe ainsi divisée, que la chaleur n’a pas assez saisie ; elle commence par devenir grise, puis noire, et en cet état, il n’est plus possible de la sauver. Cette putréfaction s’opère dans l’espace d’une demi-heure ; j’ai sur cela de l’expérience, ayant été contraint d’en jetter plus d’une fois.
Pareil accident arrive sur un poële comme dans un four, lorsque vous chargez trop vos caisses, en y mettant des vermicels plus qu’elles ne doivent en contenir ; qu’on se tienne sur cela pour averti.
Au reste, pour avoir une base certaine du plus ou moins de chargement des caisses, il faut savoir qu’un boisseau de pommes-de-terre cuites pèse à peu-près 18 à 20 livres (8), et que cette quantité, étant divisée, doit être répartie sur la superficie de 35 à 40 caisses de la grandeur d’une feuille de papier ordinaire, à raison d’une demi-livre chaque. En ne s’écartant pas de ces premières données, on n’aura rien à appréhender. Quant à la caisse qui doit être passée sur le dessus d’un poêle, on peut la tenir de la même grandeur que la tablette, et la charger en proportion. •
A la campagne, ceux qui ont un four à leur disposition, peuvent faire sécher de la pomme-de-terre
