sincèrement les dessous de cette malheureuse liaison, si vite et si complètement oubliée de tous les deux ; ne pensez-vous pas pouvoir me donner Yvonne ?… Elle consent à m’aimer, puisque vous êtes venue ? Je voudrais vous faire partager ma conviction que cette affectueuse, sincère et charmante fille réalise le rêve de toute ma vie.
Il prit affectueusement la main de Suzanne dans les siennes.
— Croyez-vous qu’Yvonne ne sera pas une seconde madame Leydet ?… Moi, je suis sûr, avec elle, de valoir Philippe… en affection, du moins… Elle aime la campagne ; nous vivrons aux Piquets, près de vous qu’elle adore.
Il reprit, après un temps :
— Quant à ceux de Paris… nous les verrons comme vous les voyez : rarement.
Suzanne se taisait, indécise sur ce qu’elle allait dire. C’était la première fois qu’elle ne repoussait pas immédiatement une action qui, au fond, lui paraissait blâmable, odieuse même.