Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/148

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dans la gare d’Issoudun, les plaques tournantes résonnant bruyamment sous les roues brutales des wagons ; Suzanne aperçut ses quatre enfants, groupés autour de leur grand’mère, sur le quai de la gare, regardant anxieusement le train qui s’arrêtait brusquement, dans le ronflement sonore des freins serrés.

Alors, avec une souffrance, elle pensa qu’un jour viendrait où ces petits êtres, qui se serraient la main dans la main, avec l’amitié de l’enfance, seraient des hommes et des femmes qui se haïraient peut-être, divisés par la vie, oubliant les caresses partagées sur les genoux de leur mère.