Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T1.djvu/229

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des animaux, parmi lesquels on remarque un lion, un cerf, un tigre, etc. L’instrument, fort bien dessiné, a aussi des échancrures assez profondes en forme de C. Les deux ouïes, qui sont également des C, se trouvent à la place habituelle. On y compte, quatre cordes, passant sur un chevalet placé près de l’attache-cordes, car il n’y a pas de cordier.

orphée charmant les animaux aux sons de la viole
Majolique italienne (xvie siècle), Musée Correr, Venise.


Un filet décore les bords arrondis de la table. La touche, qui n’est pas plus longue que le manche, n’a pas de divisions, et le cheviller représente un trèfle. L’index, le médius et l’annulaire de la main gauche appuient à plat sur la corde, mais le petit doigt est arrondi. Quant à l’archet, Orphée le tient penché du côté de la touche, comme nos violonistes modernes.