Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T1.djvu/233

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Grosz Geigen (grandes gigues), et en donnent des dessins absolument semblables à celui que nous reproduisons, et qui se trouve dans l’ouvrage de Prætorius, planche XXXIV, où il est indiqué par le numéro 14 et accompagne des mots : Alte Fiddel.


viole allemande
D’après Prætorius (début du xviie siècle).
De grandes échancrures sont pratiquées sur les côtés de la caisse pour le passage de l’archet, qui est placé près de l’instrument et ressemble un peu à celui dont se servait Dragonetti. Une grande rosace décore le milieu de la table ; de plus, deux ouïes se voient dans le haut, de chaque côte des cinq cordes, lesquelles sont fixées à un attache-cordes. Le dessinateur a oublié de représenter le chevalet, mais il a très bien indiqué les sept cases de la touche, ainsi que les chevilles qui garnissent les côtés du cheviller, qui est renversé, presque en équerre.

Virdung donne le dessin d’une « Grosz Geigen » exactement pareille, où le chevalet n’est pas représenté non plus, et qui à neuf cordes.

Déjà, vers la fin du xve siècle, ces violes formaient un quatuor complet, composé du discant, de l’alto, du ténor et de la basse, et reproduisant absolument le même modèle avec des proportions différentes.

Agricola nous fait connaître l’accord de celles que l’on montait de quatre cordes ; par exception, la basse en avait cinq ; le voici :