Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T1.djvu/264

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corporation des ménétriers et maîtres de danse de cette ville. Charles VII confirma leurs statuts en 1454, et de nouveaux privilèges leur furent accordés en 1611 et 1717[1]. Mais, relativement à Paris, aucun document ne vient nous renseigner sur la situation occupée par ces artisans, entre l’ordonnance de 1297, reproduite plus haut, et les lettres patentes portant création de la communauté des faiseurs d’instruments de musique délivrées par Henri IV, au mois de juillet 1599, et que voici :

« Lettres de création du métier de faiseur d’instrumens de musique en maîtrise et de leurs privilèges et statuts.

« Henry, par la grâce de Dieu, Roy de France et de Navarre, à tous présens et à venir, salut :

« Par notre édit de rétablissement et règlement général fait sur tous les arts, trafics, métiers et maîtrises, jurez et non jurés de ce royaume, du mois d’avril 1597, nous aurions entr’autres choses, par le quatrième article d’iceluy, ordonné que tous marchands et artisans des villes et bourgs et bourgades de ce royaume, non jurés ny encore établis en jurande es-dites villes et faux-bourgs, nous payroient la finance à laquelle ils seroient pour ce taxez en notre Conseil, eu égard à la qualité dud. métier, et pour estre leur dit métier juré ; à quoy nos bien amez et féaux, les maîtres faiseurs d’instrumens de musique de notre ditte ville de Paris, demandant de jouir dud. bénéfice et privilège, nous auroient payé finance au commis de la recette générale desd. deniers, la somme à laquelle ils auroient été taxez en notre Conseil, comme de ce appert des quittances dud. commis y attachées, avec le dit édit, sous le contrescel de notre chancellerie, et nous auroient très humblement supplié et requis leur en octroyer nos lettres pour ce néces-

  1. Lavoix. Histoire de l’instrumentation, p. 23.