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flûte et vièle à trois cordes
Manuscrit des Minnesinger (xiiie siècle).



LA VIÈLE

I

vièle
Manuscrit
de Froissart
(xve siècle).


peu près de même taille que l’alto moderne, la vièle proprement dite, celle dont le nom servit pour désigner d’une façon générale, durant le Moyen Age, tous les instruments de musique à cordes frottées, se jouait tantôt placée sous le menton, tantôt appuyée contre la poitrine. Ce qui la différenciait des autres vièles, telles que la rubèbe et la gigue, c’est qu’elle avait un manche indépendant de sa caisse de résonance, ne faisant pas corps avec cette dernière, et que le fond de cette caisse était le plus souvent plat.

On doit la considérer comme étant imitée du crouth, à cause de ces deux particularités. Et même, si l’on admettait, ainsi que nous le laissons entendre à la fin