Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T1.djvu/94

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que la première corde donne Γ (SOL le plus grave) ; la deuxième C (UT grave), la troisième G (SOL, octave du SOL le plus grave) ; la quatrième et la cinquième d (RÉ aigu). Dans cette troisième manière, à l’exception de ♭ aigu (SI bémol aigu), qu’on ne peut faire sur la troisième corde[1], les sons intermédiaires se trouvent comme dans la première manière susdésignée. En pratiquant ce que l’on vient de voir et en le fixant dans sa mémoire, on possédera entièrement l’art de viéler. »

Voici la disposition et l’étendue, avec la troisième manière d’accorder :

« Finalement cependant, il est à remarquer que ce qui, dans cet art, est le plus difficile, le plus solennel et le plus beau, c’est de savoir répondre avec les bourdons par les premières des consonances à chacun des sons dont se compose chaque mélodie ; c’est que le bourdon ne doit être touché avec le pouce que lorsque les autres cordes, touchées par l’archet, produisent des sons avec lesquels le bourdon forme une des susdites consonances, comme la quinte, l’octave, la quarte, etc. ; car la première corde, c’est-à-dire la supérieure des extérieures, que l’on appelle bourdon dans la première manière d’accorder, donne D grave (RÉ grave), et dans la troisième, elle donne Γ gamma (SOL le plus grave). Or, en suivant la main, ces deux cordes forment consonances avec ces mêmes lettres. Ce qui est facile pour une main habile qui n’ajoute ces moyens secondaires qu’en raison de ses progrès et de la connaissance de la main. »

Kastner, parlant des trois manières d’accorder la vièle

  1. Nous ne nous expliquons pas pourquoi ?