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Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T1.djvu/93

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trument) et qu’il n’y avait aucune fixée sur le côté, afin qu’elles soient toutes disposées de façon à recevoir l’application des doigts selon le son (qu’on veut obtenir) et de manière qu’elles forment, par elles-mêmes, les mêmes notes que dans la première manière. Dans cette manière d’accorder, la première corde, c’est-à-dire le bourdon, donne F et F (MI et FA graves), par l’application de l’index et du médiaire. La deuxième corde, la troisième et la quatrième sont comme dans la première manière d’accorder, mais non la cinquième, qui n’est point à l’unisson de la quatrième, mais qui doit être à la quarte de d (RÉ), c’est-à-dire placée à l’aigu à la quarte de g (SOL), Alors cette cinquième corde, par l’application de l’index, donnera (LA suraigu) ; par l’application du médiaire recourbé bb (SI bémol suraigu) et du médiaire tombant naturellement B bécarre (SI bécarre suraigu) par l’application de l’annulaire (UT suraigu) ; et enfin par celle de l’auriculaire (RÉ suraigu), pour les autres cordes, ainsi qu’on l’a dit précédemment. »

Accordée ainsi, la vièle offrait de grandes ressources ; on ne démanchait pas à cette époque, mais à la première position elle avait trois notes de plus dans le grave, et une de moins dans l’aigu que l’alto moderne :

Le côté amusant de cette manœuvre, c’est qu’il fallait, comme avec la première manière d’accorder, passer de la deuxième à la première corde, avant de revenir à la troisième, pour faire entendre une gamme montante dans toute l’étendue. Jérôme de Moravie s’est-il expliqué assez clairement ? Les deuxième et troisième cordes ne formaient-elles pas une corde double, accordée à l’octave ?

« La troisième manière est opposée à la première, en ce