Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T2.djvu/104

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vilégiés portèrent ses traditions à travers l’Europe, l’immense majorité des violonistes resta tout aussi routinière et ignorante qu’auparavant, et les aimables épithètes de : « maistres aliborons et de maistres ignorants, veu le peu de facilité des maistres à jouer leurs parties sans les avoir étudiées »,

, , coins et filets d’un violon de a. stradivari
(1677).


que Lully adressait aux violons du roi, auraient pu l’être encore pendant très longtemps après la mort de Corelli au plus grand nombre des exécutants. Nous en trouvons la preuve dans ce passage que l’abbé Sibire écrivait en 1806 :

« Le temps n’est pas encore très éloigné où, plus graves que prestes, et marchant terre à terre, des musiciens en perruque promenaient leurs doigts lourds au bas du manche