Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T2.djvu/124

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respondance échangée à ce sujet, entre le comte et Paolo Stradivari, le dernier fils du maître, installé marchand de drap dans la maison de son père, puis après la mort de Paolo, avec Antonio Stradivari, son fils, se trouve dans un manuscrit de Vincenzo Lancetti, poète et biographe crémonais, qui porte la date de 1823[1].

Les héritiers de Stradivari se décidèrent à cette vente, parce qu’ils désiraient que rien de ce qui lui avait appartenu ne restât dans sa ville natale, sans doute à cause de l’indifférence des Crémonais pour sa mémoire. Ce ne fut en effet que plus d’un siècle après la mort de Stradivari, que les autorités de la ville de Crémone donnèrent les noms d’Amati, de Stradivari et de Guarneri à trois des rues de la cité que ces grands luthiers rendirent si justement célèbre. Nous donnons, page 111 : les , les , les coins et l’étiquette d’un violon d’Omohono Stradivari, daté de 1740.

Francesco Stradivari a aussi laissé quelques instruments qui portent sa signature :

Omobono mourut le 9 juin 1742 ; il était âgé de soixante-deux ans ; Francesco en avait soixante-douze, lorsqu’il décéda, le 11 mai 1743. Ils furent les derniers luthiers de ce nom si illustre.

L’étiquette suivante, que l’on trouve dans un certain nombre d’instruments, montre qu’Antonio Stradivari ne signait que ses œuvres personnelles :

  1. Ce manuscrit se trouve au musée civique de Crémone. Voir Hart. Le Violon, pour la correspondance ci-dessus mentionnée.