Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T2.djvu/339

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Ce fut lui qui termina les instruments commencés par Lupot, pour la Chapelle royale : 6 violons, 3 altos, 5 violoncelles et 4 contrebasses. Tous ont été détruits en 1871, lors de l’incendie du palais des Tuileries. On peut voir au musée du Conservatoire de musique, à Paris, un fragment du fond d’une contrebasse, laquelle fut brisée par la populace, le 29 juillet 1830. Le chiffre de Charles X s’y voit, ainsi que la date 1827, l’écusson des Bourbons et l’inscription : Musique de la Chapelle du Roi[1]. Le même musée possède aussi un alto, fait en plus de ceux commandés, et qui servait lorsque l’orchestre comptait des artistes supplémentaires[2]. Demeuré la propriété de la famille Gand, cet alto, que l’on ne portait au palais que pour certains concerts, échappa au désastre de 1871, et fait regretter, par sa belle facture, la perte de ces superbes instruments.

De 1830 à 1833, Gand se servit de cette étiquette :

Fichier:Étiquette Charles-François Gand - 1830 à 1833 — T2p327.png

Il employa la suivante, de 1833 à 1845, date de son décès :

Fichier:Étiquette Charles-François Gand - 1833 à 1845 — T2p327.png

Faits d’après le modèle de Lupot, les instruments de C.-F. Gand, dont le vernis rouge manque parfois de transparence, sont de belle facture et comptent parmi les meilleurs de l’école française moderne.

Gand (Guillaume). — Paris, 22 juillet 1792 † Versailles, 31 mai 1858. frère du précédent. Également élève de

  1. N° 200. Catal., 1884.
  2. N° 163. Id.