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musiciens réglant la danse
Orchésographie, Thoinot Arbeau (Jean Tabourot), xvie siècle.



L’ARCHET



On a vu sur les nombreuses figures contenues dans notre tome premier, que l’archet conserva pendant longtemps une forme très rudimentaire.

Malgré cela, cet agent du son était parfois d’une grande richesse :

Li uns tiennent une vièle, l’arçon fu de saphir.
Roman d’Alexandre.

Il fallait aussi savoir s’en servir avec une certaine habileté :

Mal saps viular,
Mal t’enseignet
Cel que t’montret.
Los detz à menar ni l’arçon.

Giraud de Cabrière, xiiie siècle [1].

Colin Muset le désigne un des premiers par le mot archet :

J’alai o li el praelet,
O tote la vièle et l’archet.
Si li ai chanté le muset.

Colin Muset.
  1. Voir tome I, p. 73.