Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T2.djvu/56

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Ils étaient secondés par deux maîtres qui dirigeaient en leur absence et servaient également par semestre[1].

Un compositeur de musique travaillait spécialement pour la Chambre et pouvait y diriger ses œuvres[2].

Les pages chantaient les dessus :

« De plus, il y a plusieurs chantres, 600 livres, et quelques joueurs d’instrumens[3]. »

    année une quittance de 1 500 livres montant les deux ensemble à 3 000 livres pour les montures, tant d’eux que du maître et des musiciens de la Chambre. » L’État de la France, année 1702, t. I, p. 224.

  1. « Deux maîtres des enfans de la musique qui ont soin d’entretenir et d’instruire trois pages de la musique de la Chambre. » « Les maîtres conduisent la musique en l’absence du sur-Intendant. »
    « Au semestre de janvier :
    le Sr Boesset.
    « Au semestre de juillet :
    le Sr Lambert et le Sr Batiste de Lully
    en survivance. »

    L’État de la France, année 1663, t. I, p. 105. On voit que les surintendants cumulaient.

  2. « Un compositeur de musique qui peut travailler en tout temps et battre la mesure de ses œuvres qui se doivent concerter chez le sur-Intendant :
    « Le Sr de Lully. »

    Id.

    En 1702, Pascal Colasse était à la fois maître de la musique, pour le semestre de juillet (il avait été appelé à cette haute fonction le 14 août 1696 et de plus compositeur de la musique de la Chambre. L’État de la France, année 1702, t. I, p. 225.

    Plus tard, en 1735, il y eut trois compositeurs de la musique de la Chambre : « MM. Jean Ferry, Rebel et François Francœur. » L’État de la France, année 1735, t. I, p. 335.

  3. L’État de la France, année 1663, t. I, p. 106.

    Ce n’est qu’en 1702 que nous trouvons des renseignements sur les instrumentistes de la Chambre.

    Le « clavessin » était alors touché par « M. Jean-Baptiste d’Anglebert ».

    Il y avait deux joueurs de « petit luth » servant par semestre. En janvier, « M. Léonard Itier, qui joüe présentement de la viole. Il a de plus 456 livres 5 sols pour jouer de la viole. 750 livres pour montrer aux pages de la musique à joüer du luth et du téorbe ». En juillet, « M. Pierre Chabanceau de la Barre, M. de la Barre est aussi à la musique de la Chapelle ».

    Marin Marais jouait la viole pour le semestre de janvier, et Léonard Itier pour celui de juillet.

    Un « théorbe, autrefois flûte, M. Étienne le Moine, ordinaire ».

    Étaient : « Pensionnaires de la musique de la Chambre païez sur les menus : quatre petits violons, 1 200 livres. MM. Jaque de la Quièze, Jean Noël Marchand, Jean-Baptiste la Fontaine, Prosper Charlot, qui sont aussi de la musique de la Chapelle. » Ainsi que trois basses de viole, « M. Antoine Forcroy, 600 livres ; Mlle  Hillaire, 1 200 livres : Mlle  Sercamanan, 1 200 livres ». L’État de la France, année 1702, t. I, p. 228 el 229.

    Plus tard on y ajouta un « maître à jouer de la guitare, François Visée ». L’État de la France, année 1737, t. I, p. 337.