Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T2.djvu/93

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démis en faveur de la Communauté des maîtres à danser, par acte passé devant notaires à Paris, le 1er  décembre 1685. Mais celle réunion n’ayant pu être faite sans nos lettres d’autorisation,
j.-p. guignon
(1702-1774).
et étant d’ailleurs bien informés que, loin d’avoir été avantageuse aux maîtres d’instrumens et maîtres de danse, elle a donné lieu à un dérangement total dans les affaires de la Communauté, tant par l’inexécution de leurs statuts et règlemens, que par les dettes considérables que la mauvaise administration des jurés luy a fait contracter, nous nous sommes déterminés à faire revivre un office si nécessaire au rétablissement du bon ordre dans cette Communauté[1]. »

Violoniste de grand talent, rempli de bonne volonté, Guignon espéra relever la Communauté de l’état d’abaissement moral où elle était tombée. Pour cela, par une ordonnance déjà citée, les ménétriers de bas étage ne furent autorisés à ne jouer que du rebec ; puis, dans une assemblée générale des maîtres d’instruments et de danse de la ville de Paris et autres villes

  1. Arch. nat., reg. secr., O, 85, fos 179 à 181.