mains derrière le théâtre, quand Molière arriva ; et qui après les avoir séparés, et s’être fait rendre conte du sujet de la querelle, dit à Baron qu’il avoit grand tort de dire du mal de R.... à Mr P....; qu’il savoit bien que c’étoit son ami, et que c’étoit pour un jeune homme trop s’écarter de la Politesse. Qu’à la vérité, lui Molière, répandoit par tout la mauvaise foi de R.... et qu’il fesoit voir son indigne caractère à tout le monde ; mais qu’il se donnoit bien de garde d’en venir dire du mal à Mr de P...., qui, quoique très-mal satisfait de la remontrance de Molière à Baron, prit le parti de ne rien répondre, et de se retirer. J’ai cependant entendu parler à Mr R.... fort avantageusement de Molière ; et c’est de lui que je tiens une bonne partie des choses que j’ai raportées.
J’ai assez fait connaître que Molière n’avoit pas toujours vécu en intelligence avec sa femme ; il n’est pas même nécessaire que j’entre dans de plus grands