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Page:Grimarest La Vie de Molière (1705).djvu/237

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prenne le peine d’aller dans ce vilage, il y trouvera encore de vieilles gens qui en ont été les témoins ; et qui lui diront que les Acteurs de cette avanture étoient des personnes de qualité qui vouloient se noyer de compagnie avec Mr de Chapelle, et avec un quatrième dont le nom ne mourra point chez les gens de plaisir.

« Je rencontre encore, dit I’Auteur de la Critique, une contradiction dans la Vie de Molière. L’Auteur lui fait dire en Languedoc qu’il est passable Auteur : il lui fait souhaiter de venir à Paris, parce qu’il se sentoit assez de forces pour soutenir un Théâtre Comique : et lorsqu’il y est, il se défie de lui mal à propos, puisque c’est après avoir plu au Roi. »

Mon Censeur prend avantage de tout, il ne néglige rien pour m’ataquer : je ne le trouve pourtant pas plus fort en cette ocasion que dans les autres ; car seurement il n’y a point de contradiction dans les paroles et dans les situations de Molière. Il sçavoit par son expérience que le Public de Paris n’étoit pas aisé à gagner dans un tems, où il y avoit des Auteurs et un goût pour lesquels il était prévenu. Il sçavoit que ce Public ne jugeoit pas avec autant de discernement que Sa Ma-