Page:Grimarest La Vie de Molière (1705).djvu/24

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toute la pénétration nécessaires pour prendre les connoissances de la Philosophie, se fit un plaisir de la lui enseigner en même tems qu’à Messieurs de Chapelle et Bernier. Cyrano de Bergerac, que son père avoit envoyé à Paris sur sa propre conduite, pour achever ses études, qu’il avoit assez mal commencées en Gascogne, se glissa dans la société des Disciples de Gassendi, aïant remarqué l’avantage considérable qu’il en tireroit. Il y fut admis cependant avec répugnance ; l’esprit turbulent de Cyrano ne convenoit point avec de jeunes gens, qui avoient déjà toute la justesse d’esprit que l’on peut souhaiter dans des personnes toutes formées. Mais le moyen de se débarasser d’un jeune homme aussi insinuant, aussi vif, aussi gascon que Cyrano ? Il fut donc reçu aux études et aux conversations que Gassendi conduisoit avec les personnes que je viens de nommer. Et comme ce même Cyrano étoit très-avide de sçavoir, et qu’il avoit