Page:Griolet - Du mécanisme de la cicatrisation dans les parties molles.djvu/52

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De ces diverses modifications, il résulte une grande diminution de volume, une rétraction énorme du tissu de cicatrice, qui se traduit par une attraction énergique sur les lèvres de la plaie. Cette attraction, exercée par le tissu bourgeonnant, était attribuée par Cruveilhier à la rétractilité de la membrane granuleuse, et disparaissait avec la plaie. C’est qu’en effet cette force à plus d’action sur les bords cutanés que dans les parties profondes, sur lesquelles elle agit plus faiblement, ce qui est dû à la disposition évasée des plaies, produite par la perte de substance et surtout par la rétraction des bords. L’évolution régressive n’est pas encore terminée après la guérison, au moins dans les couches superficielles, comme l’indique très bien la diminution de volume qui s’opère dans la cicatrice recouverte de son épiderme. La rétraction survit par conséquent à la plaie. Delpech l’avait bien constaté, quand il donna au tissu de cicatrice le nom de tissu modulaire.