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IV


De la cicatrisation dans les autres tissus essentiels.


L’économie animale est composée de tissus divers qui, d’après les travaux de nos histologistes les plus modernes, MM. Kœlliker et Leydig, doivent être rapportés à quatre types essentiels. Ces tissus proprement dits sont : le tissu de cellules ou épithélial, le tissu de substance conjonctive, le tissu musculaire et le tissu nerveux. Ils dérivent immédiatement du principe formateur, de la cellule primitive, qui revêt, dans chacun d’eux, une physionomie spéciale. Répandus dans toute l’économie où ils se réunissent et se combinent pour former les organes, ils sont complètement indépendants les uns des autres, et se distinguent, tant par leurs caractères physiques et morphologiques que par leurs propriétés physiologiques et pathologiques. Autour d’eux se groupent les autres tissus : à titre de dérivés pour le tissu conjonctif, et d’analogues pour les autres.

Puisque ces quatre tissus fondamentaux diffèrent essentiellement les uns des autres, ils ne pourront se réparer que par eux-mêmes ; ils ne pourront, en un mot, que se régénérer, ou bien ils resteront inertes. Le tissu conjonctif ne pourra donner naissance à du tissu nerveux, ni celui-ci à du tissu musculaire.

Le tissu de cellules (épithéliums, épidermes), qui se trouve sur toutes les surfaces libres du corps, n’a besoin de subir aucune modification pour se régénérer quand il est