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Page:Gros - Aventures de nos explorateurs à travers le monde, 1896.djvu/171

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chez les peaux-rouges

arrivés à la fin de nos provisions de bouche ; puis nous payâmes cette aimable hospitalité en offrant au chef comanche la gourde pleine d’excellent rhum qui pendait à ma ceinture. Il y fit, sans se faire prier, un vide de taille respectable, puis il nous demanda :

— Mes frères au visage pâle sont-ils disposés à assister à la cérémonie qui va s’accomplir ? Peu d’hommes venant d’au delà des vastes mers peuvent se vanter d’avoir vu ce que mes frères pourront contempler à leur aise. Muck-e-too n’oubliera jamais ce qu’il doit à son frère Kee-a-kee-ka-coo-way. C’est de ce nom si long et qui veut dire l’homme qui pousse le cri de guerre, que mon ami le Comanche m’avait baptisé depuis une aventure dans laquelle j’avais été assez heureux pour lui être utile, mais qu’il serait trop long de rapporter.

— Partons, grand et glorieux chef, lui dis-je, en empruntant son langage pompeux ; mon fils et moi serons heureux de voir ton peuple se réjouir, et nous irons raconter ce