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Page:Gros - Aventures de nos explorateurs à travers le monde, 1896.djvu/170

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en amérique

En disant ces mots, Muck-e-too me prit familièrement par le bras.

— Il faut d’abord que mes frères entrent dans mon vigwam ; ma squaw leur servira le repas qui doit les remettre de leurs fatigues.

Nous pénétrâmes dans la tente du chef ; elle était la plus haute et la plus élégante du village. Là, une femme jeune et belle s’avança modestement et nous fit signe de nous asseoir sur des peaux de bisons étalées tout autour d’un feu allumé au milieu de la demeure du chef. Elle était vêtue d’une tunique en peau d’agneau, plus légère et plus souple que la peau de daim dont les chefs font leurs mocassins ; ce vêtement était d’ailleurs brodé avec goût et peint de couleurs brillantes.

Nous nous assîmes aux côtés de notre hôte, et sa jeune femme vint nous offrir un morceau de chair de bison séchée au soleil et une truite à longues nageoires récemment pêchée dans le fleuve voisin. Nous fîmes honneur à ce modeste repas, car nous étions