Page:Groslier - À l’ombre d’Angkor, 1916.djvu/149

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Ce serait une grosse erreur de croire que parce que l’on possède vingt linteaux d’un groupe, il importe peu d’en avoir soixante. Pour ne citer qu’un tout petit motif, je prendrai la frise qui court en guirlande, sous l’entablement de tous les édifices de Beng Méaléa. Elle varie non seulement sur chaque édifice, mais encore sur chaque face d’un même édifice.

D’un principe général, qui est celui du cœur et de pendeloques alternées, elle fleurit de vingt façons différentes. Au sanctuaire, elle est faite de rinceaux et de culots, de lotus et de petites volutes. Sur l’édifice Sud-Ouest, au centre de chaque cœur, surgit une tête de Hamsa et sur le soubassement de ce même édifice, utilisée alors en plate-bande, la Hamsa est remplacée par un torse de personnage en prière. Ailleurs, ce personnage alterne avec la Hamsa. Sur la troisième enceinte, l’oiseau alterne avec des enroulements et aucun de ces enroulements de feuilles n’est semblable au suivant. A la colonnade cruciale, le personnage en prière est remplacé par des danseuses, des hommes tirant de l’arc, portant des fardeaux, luttant, et les pendeloques forment pompons de perles.