Page:Groslier - À l’ombre d’Angkor, 1916.djvu/178

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entièrement différents de ceux que nous connaissons, que nous nous trouvons. Ils ne caractérisent pas plus une époque qu’une région, car on les trouve échelonnés de siècle en siècle, depuis Hanchei, au Nord de Kompong Cham, temple qui porte sur un de ses pilastres une des plus vieilles inscriptions connues (vie siècle). Nous avons vu les tours d’Angkor Thom, celles de Pré Rup, de Mebôn, celles-ci, qui se groupent autour du Xe siècle. Nous avions en outre étudié, tout au Nord du pays, le sanctuaire de Vat Phu, édifié avec les mêmes matériaux.

Ces monuments ne sont pas exemplaires à ce seul titre. J’ai plusieurs fois remarqué que certains groupes étaient d’une décoration un peu surchargée. A Beng Méaléa, nous avons trouvé une juste mesure, une harmonieuse répartition. Or, Loley et Bakong et en général les monuments en briques reçurent une ornementation outrancière qui tient du prodige et aussi de la névrose. C’est le rococo de l’art khmer.

Si encore, autour des linteaux, des fausses portes, et des pilastres en grès, les murs de briques avaient été laissés nus, peut-être ces détails