Page:Groslier - À l’ombre d’Angkor, 1916.djvu/226

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plus haut, à ces mêmes constatations par des chemins différents.

Au même moment, dans l’Inde d’où venaient littérature et religion et au Cambodge, les premiers monuments en pierre furent édifiés, en raison probablement des rapports constants qui joignaient les deux pays et mêlaient, de longue date, leurs intelligences. Mais ce qu’il y a de tout à fait remarquable, c’est que le synchronisme des deux peuples s’arrête là, je l’ai dit, et leurs arts, leurs conceptions architecturales deviennent différents.

Ce fut au Cambodge quelque chose de particulier, de personnel, qui se manifesta désormais. L’Indou et le Khmer quoique de races séparées avaient allumé leurs torches au même foyer, au même moment, puis partirent chacun de son côté. Il est incontestable que le sauvage la porta plus haut que l’antique civilisé dont il était tributaire. Quel bel exemple de génie, de foi — et d’enthousiasme !

Dans une telle éclosion, et étant donné tout ce que j’ai résumé précédemment, qu’y a-t-il d’étonnant que nous ne trouvions ni méthode, ni filiation, mais des agissements supérieurs dès l’origine ;