Page:Groslier - À l’ombre d’Angkor, 1916.djvu/61

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Sud, celle des savanes cambodgiennes. Partout le désert, ou si l’on veut la monstrueuse vie de la terre. Des averses terribles voilent l’horizon le plus proche et crépitent sur les hautes herbes. Là, seul, roi de cette immensité, étendant dans les nuages ses longues galeries, un temple fut construit.

Y a-t-il un phare perdu en mer, dont l’orgueil soit comparable à celui de ce Prah Vihear ? Un phare ne répond-il pas à une nécessité ? Ici, ce n’est qu’un autel entouré de galeries.


XII

Sur le flanc Est de la montagne, dans l’ombre verte de la forêt, on retrouve les restes d’une chaussée d’environ un kilomètre de longueur. A chaque convulsion des flancs de grès qu’elle escalade, elle s’élève par des escaliers écroulés, atteignant quarante mètres de hauteur. A droite et à gauche, tantôt l’encaissant et tantôt la