Page:Groslier - À l’ombre d’Angkor, 1916.djvu/90

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

XVIII

15 septembre.

Afin de ne plus revenir sur ce sujet, je voudrais donner une idée bien nette de ce qu’est la décoration d’Angkor Vat, et en général celle d’un des grands monuments de l’ancien Cambodge. Il me faudra cette fois user de quelques chiffres.

Indépendamment des huit cents mètres de bas-reliefs et des frises dont la longueur est impossible à évaluer, le long desquelles des danseuses, chacune dans une niche compliquée, fait un geste rituel, il y a plus de quatre-vingts tympans de deux mètres de hauteur sur trois mètres de base, déterminés par les ondulations flammées du Naga et renfermant chacun une scène légendaire. Les linteaux dépassent la centaine, formés chacun de dix à vingt rinceaux. Toutes les portes ont leurs deux pilastres extérieurs sculptés.

Des pans de muraille de plus de dix mètres sont couverts de successions de petits cercles, carrés ou losanges, renfermant chacun un personnage. Les ébrasements des portes de soixante centimètres