tère sacré. Le principe d’autorité s’imprime ainsi plus fortement dans l’âme de nos pères. Et quelle cohésion sociale ne devait pas exister entre ces familles pour qui la charité et la solidarité se transposaient dans l’ordre surnaturel et que la foi faisait se sentir étroitement liés jusqu’avec leurs morts !
Le Canadien aime son église pour des
raisons de foi sans doute, et qui sont les premières
dans son esprit, mais aussi parce que
la réunion du dimanche et des fêtes lui rend
tangible la fraternité sociale. En face des
autels et au pied de la chaire de son curé, il
se sent de la même doctrine, de la même communion,
soumis à la même autorité que tous
ses frères, liés à la même tradition, à la même
famille que tous les anciens disparus. Et
la paroisse ne lui est plus qu’une parenté
élargie. De même les spectacles de la liturgie
restent encore les plus beaux, les plus touchants
pour son âme chrétienne et simple.
Aussi ne manque-t-il jamais la messe, à quelque
distance soit-il de l’église. À l’heure où
le dernier tinton va sonner, voyez toute la
file des attelages qui s’en vient par les côtes.
Ceux qui demeurent le plus loin sont rendus
les premiers. L’occasion est