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Page:Groulx - L'appel de la race, 1923.djvu/116

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L’APPEL DE LA RACE

des titres et des médailles, prêts à happer n’importe quel « sirage » ; comptez-moi encore ces dames de luxe à qui le titre convoité de « lady » donne d’avance des pâmoisons. Comptez-moi enfin ces péronnelles de clubs et de champs de course qui croient plus chic de parler anglais. Et, dite-moi, Lantagnac, n’est-ce pas parmi ces gens-là que les mariages mixtes sévissent déjà avec fureur, que les trahisons se consomment avec une rapidité effroyable ?

Ces tirades impérieuses du Père Fabien secouaient violemment la volonté de Lantagnac. Lui qui avait coudoyé cette bourgeoisie, ne pouvait qu’admettre, si sévères qu’ils fussent, les anathèmes du religieux. Une conclusion très nette s’imposait alors à son esprit. Voulait-il efficacement protéger, sauver, si c’était possible, ses propres enfants ? En ce cas pas une minute à perdre, pas un sacrifice à refuser. Il lui fallait, malgré qu’il en eût, trancher dans le vif de sa vie.

— À quoi bon ? se disait-il, alors, à quoi bon franciser mon foyer, si j’y laisse subsister, en entier, le péril des contacts ? Qui sait s’il n’est même un peu tard pour Nellie et Wolfred ?

Sans plus attendre, le converti se mit en devoir d’achever la protection de sa maison. Ce fut vers ce temps qu’il se porta aux résolutions les plus énergiques, les plus coûteuses à sa volonté. Ce fut aussi, à ces heures-là, quand le bruit de telles réactions lui arrivait ou qu’elle croyait les deviner, que Maud se sentait reprise