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mes mémoires

une autre aux Enfants de Marie. Je m’y laissai prendre facilement, la grande misère des prêtres de collège m’ayant toujours paru l’abstention forcée de beaucoup trop de nos fonctions de prêtres.

Vacances au lac McGregor

Les années suivantes, je ne me rappelle plus en quelle année au juste, je prends une autre direction. Quelle Providence m’a de nouveau conduit au lac McGregor où le Scolasticat des Oblats d’Ottawa avait sa maison de vacances, La Blanche ? Encore une invitation du « Petit Père Villeneuve », qui en était alors vice-supérieur. En ses lettres de 1915 et de 1916, je note avec quelle insistance il me presse de prendre le chemin de « ses montagnes ». C’est de là qu’il m’écrit, par exemple, le 7 juillet 1915, trois semaines avant notre départ pour notre voyage en Acadie :

Les scolastiques, ici, à la campagne où je suis arrivé hier soir, partagent mon désir [celui de vous voir]. De sorte que si vous pouviez dire un bonsoir poli à votre homme de Labelle, vous seriez à Ottawa dès dimanche soir ou lundi matin, et l’on vous transportera en aéroplane, s’il le faut, dans nos montagnes qui n’ont de beauté que leur naturel sauvage, mais où Alceste lui-même serait heureux de vivre. Ainsi donc, vous m’écrivez tout de suite, et l’on avisera à vous recevoir à point. Le R. P. Supérieur sera à Ottawa, si je n’y suis point moi-même, et il sera heureux de vous diriger vers notre lac, où je vous recevrai dès l’abord.

Et nous causerons de notre voyage en Acadie…

J’ai dû retourner, ai-je écrit, à La Blanche en 1916 et probablement en 1917. Une carte du même et qui est apparemment de 1917 contient ces lignes aimables :