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mes mémoires

professeur au Séminaire de Rimouski ; Louis Francœur, agent de publicité, ancien secrétaire aux Lettres, Augustin Frigon, professeur à l’École polytechnique de Montréal, secrétaire général de la Revue trimestrielle canadienne, pour l’heure étudiant à l’École centrale d’électricité de Paris ; Paul Riou, professeur à l’École des Hautes Études commerciales de Montréal, en séjour d’études, lui aussi, à Paris ; Gaston Jolicœur, chef de publicité, attaché à la Maison Et. Damour, de Paris ; l’abbé Lionel Groulx, professeur à l’Université de Montréal, directeur de L’Action française. Je n’acceptai point officiellement la présidence du Comité. Louis Francœur pouvait encore écrire :

M. l’abbé Groulx, s’il n’a pas voulu accepter la présidence en titre que nous lui avons offerte par acclamation, présidera en fait nos réunions.

Et les propagandistes se mettent à l’œuvre. Ils font appel à leurs amis du Canada qui leur envoient de l’argent et des moyens de propagande : cartes géographiques, dépliants de tourisme, cartes pour projection lumineuse. Si j’avais entretenu de meilleures relations avec nos gouvernements, surtout celui du Québec, notre Comité aurait pu recevoir une aide substantielle. Mais — et ceci n’est pas un regret — je n’ai jamais joui des bonnes grâces des dieux de la politique, de quelque couleur qu’ils fussent. Assez pauvrement munis, nous partons quand même, généralement deux, nos cartes géographiques roulées sous le bras, la lanterne de projection à la main. Nous allons dans tous les milieux où l’on veut bien nous inviter : milieux populaires, bourgeois, même intellectuels. L’Action française tient nos amis du Canada au courant de nos faits et gestes. On en peut lire des rapports sous la signature d’Alonié de Lestres, de Paul Riou, d’Armand Chaussé (VII : 43--