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deuxième volume 1915-1920

46, 96-97, 151-152, 229-234). Augustin Frigon parle (7 nov.) aux élèves du Laboratoire central d’électricité où il est étudiant ; l’abbé Alphonse Fortin (9 déc.), à l’Association des jeunes de Saint-Roch ; Louis Francœur, à Ménilmontant ; l’abbé Armand Chaussé (29 déc.), à Plaisance ; l’abbé Lionel Groulx (en mars 1922), à Melun. Et ce n’est que le commencement. Au printemps et au cours de mon voyage en Normandie et Bretagne, je parle à Nantes de « La vie catholique au Canada ». Au cours du même voyage, je m’arrête à Chartres où l’ACJF tient son Congrès national. J’y prends la parole au banquet de clôture. La veille de mon départ de Paris pour l’Angleterre, je donne ma dernière conférence à Saint-Germain-des-Prés, devant un auditoire choisi, composé en bonne partie d’hommes d’études et d’écrivains (voir L’Action française, VIII : 83-85). À la propagande par la conférence, nous joignons parfois la lettre de rectification adressée à certains messieurs qui se permettent sur le Canada ou les Canadiens français des propos véritablement fantastiques et déplaisants. L’abbé Édouard Lafortune écrit une de ces lettres à M. Fortunat Strowski qui, en pleine Sorbonne, s’est permis de juger très lestement l’attitude des Canadiens français pendant la guerre de 1914. J’en adresse une, pour ma part, à la fois respectueuse et raide, à M. Vincent d’Indy qui, de retour d’un voyage en notre pays, nous prête pour langage, « une sorte de patois normand du XVIIIe siècle ». L’Action française (VII : 251-253) a reproduit ces deux lettres. Bien entendu ni l’un ni l’autre de ces grands messieurs n’ont daigné répondre aux petits blancs-becs que nous étions. Le Comité réussit à faire passer quelques articles dans les grandes revues françaises. La Revue hebdomadaire publie