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Page:Groulx - Mes mémoires tome II, 1971.djvu/342

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mes mémoires

spécialiste, Charles Gagné, plaide, dès ce temps-là, en faveur du crédit agricole (XX : 141-147).

L’Action française n’a pas moins prôné, aidé le syndicalisme ouvrier. En 1922, elle invite l’un des fondateurs du syndicalisme catholique au Canada, Mgr Eugène Lapointe, à exposer la question (VII : 98-116). La même année, dans un mot d’ordre, elle dénonce l’Internationale, « domination étrangère sur notre organisation du travail ». Elle espère qu’on hâtera la délivrance du travail canadien de la tutelle américaine (VII : 129). Elle fait large écho, la même année, au premier Congrès de la Confédération des travailleurs catholiques du Canada. En 1925, Antonio Perrault, à propos d’une thèse du Père Ludovic Maltais, o.f.m., écrit un court historique du syndicalisme catholique dans la province de Québec et en souligne les progrès (XIV : 116-124). En 1928, autre rapport au 7e Congrès de la CTCC. Toujours au chapitre du problème social, en 1927, Hermas Bastien préconise « Pour la famille nombreuse », les allocations familiales (XVIII : 114-120). Thème que reprend, l’année suivante, le Père Léon Lebel, s.j. : « Un complément nécessaire du salaire : les allocations familiales » (XX : 270-290). Comme quoi L’Action française ne cesse de justifier son caractère de revue d’avant-garde.