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septième volume 1940-1950

Je citerai encore, en dépit de sa longueur, le mémoire que, sur le conseil de mes amis, j’adressai au Secrétaire de la Faculté des lettres. Il faisait partie avec l’abbé Deniger et le Dr Wilbrod Bonin, du Comité spécial de la Commission d’administration, lequel ne comprenait pas grand-chose à mon histoire de pension. On avait cru calmer toutes mes réclamations en me nommant « professeur émérite » et en donnant mon nom à la chaire d’histoire du Canada.

Outremont, le 10 novembre 1949.

Monsieur Jean Houpert, secrétaire
La Faculté des Lettres,
Université de Montréal.

Monsieur le Secrétaire,

J’ai reçu votre bonne lettre du 24 octobre dernier. C’est un profond merci que j’adresse à la Faculté des Lettres de Montréal pour les honneurs qu’il lui plaît de me conférer. Ces honneurs, je l’écris sans fausse modestie, sont bien au-dessus de mes mérites. Et je prie la Faculté d’accepter l’expression de mon entière gratitude.

Me permettrez-vous de profiter de l’occasion pour rouvrir la question de ma pension et m’exprimer là-dessus en toute franchise ? J’allais précisément vous écrire à ce sujet, lorsque votre lettre m’est arrivée.

Le 3 mars 1949 j’autorisais, par écrit, M. Guy Frégault à négocier, en mon nom, une pension de retraite auprès de la Société d’administration de l’Université de Montréal. Cette façon