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LE SURVENANT

d’une famille égale à la sienne. Malcolm de Lignères se lança alors dans le journalisme politique. On lui prédisait un brillant avenir comme journaliste et comme politique. À toutes les réunions il était ce que nos grands-pères nommaient un « lion ». Tout lui réussissait.

Puis, un jour, il y a près de huit ans, Malcolm de Lignères disparut, sans raisons apparentes. Des personnes dignes de foi prétendent l’avoir reconnu à divers endroits du pays, et même de l’étranger, mais dans des situations qui laissent rêveur.

Malcolm-Petit de Lignères serait-il atteint d’amnésie ? C’est l’opinion de sa famille. Voici la description qu’on peut faire du disparu : âgé d’une trentaine d’années, mesurant cinq pieds, onze pouces et pesant environ cent quatre-vingts livres. Il a les cheveux roux, les yeux pâles et le nez irrégulier.

Une généreuse récompense est promise à qui fournira au sujet du disparu des renseignements sérieux. On est prié d’adresser toute correspondance à case postale 243, Haute Ville, Québec.

— Une généreuse récompense ! ça doit pas être qu’une petite récompense ! s’exclama Didace.

— Mais il ne s’agit pas de cela, monsieur Beauchemin, observa l’abbé Lebrun désappointé. La description du disparu ne vous fait pas penser à quelqu’un ?