des chimères du Survenant fût plus fort que lui, il ajouta :
— C’est rien, ça : t’aurais dû voir les chasses d’autrefois quand on rapportait les canards à plein canot.
Tout de même fier de son coup et fort content d’étonner le Survenant, il lui cria, les épaules secouées de gros rire, en escaladant le raidillon :
— En tout cas, si tu veux te rincer l’œil, Survenant, t’en auras toujours pour ta peine.
À la vue de la chasse, Alphonsine se prit la tête à deux mains :
— Journée de la vie !
Tant de canards à plumer, flamber, vider. Tant de plume à éduveter. Et les poux de canard qui vous courent par tout le corps. L’odeur des abattis lui faisait lever le cœur.
Découragée et frissonnant de dédain, elle dit à Amable :
— Au moins, tâche d’obtenir de ton père qu’il les vende tout habillés.
Deux ou trois jours plus tard un immense volier d’outardes traversa la barre pourpre du soleil couchant. Sagaces et intrépides, elles allaient demander