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LE SURVENANT

Le Survenant vint à son aide :

— Je vous ai fait une offre. Seulement faudrait me fournir des outils. Je peux toujours pas travailler le bois rien qu’avec une hache et une égoïne.

— Ouais. Il y a ben un coffre d’outils dans la chambre d’en haut. Mais je sais pas au juste ce qu’ils peuvent valoir.

Les deux hommes grimpèrent l’escalier. Monté sur une chaise, d’un coup d’épaule Didace souleva la trappe donnant sous les combles. Il en tira un coffre poussiéreux. Après quelques efforts, il parvint à l’ouvrir et tendit un guillaume et un bouvet au Survenant. Mais celui-ci interloqué avait déjà pris dans ses mains un trusquin, des ciseaux, des gouges…

— Où avez-vous eu tous ces outils-là ?

— Ah ! ils ont appartenu à un des vieux Beauchemin, mais je serais pas mal en peine de te dire lequel. Depuis que j’ai l’âge de connaissance, j’ai toujours vu le coffre dans la maison.

Au fur et à mesure qu’ils sortaient les outils, Venant continuait à les nommer :

— Des servantes, une boîte d’onglets, des sergents, une boîte à recaler…

Il y avait aussi des serres, des griffes, des maillets, des riflards, des bedanes, des tarières, enfin tous les outils que puisse désirer un bon artisan.

Didace observa :