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ssise près de la fenêtre, un plat de grès sur les
genoux, Angélina pelait des pommes. Elle
passait si adroitement le couteau entre la peau et la
pulpe que la pelure, mince et rouge retombait en
spirale. À côté, un jeune chat en jeu, couché sur le
dos et la patte levée, guettait le moment d’en saisir
une à la volée. Allongée sous le poêle, sa mère, la
chatte blanche, paraissait sommeiller. Une raie d’or
furtive sous les paupières mi-closes révélait seule
l’indulgente surveillance qu’elle exerçait sur ces
ébats puérils.
Au bruit de la clenche agitée, Angélina leva les yeux. Elle aperçut, par la vitre, le visage de Marie-Didace tout en larmes.
— Entre donc, le taquet est jamais mis, tu le sais ?
La sévérité de sa voix jurant avec la tendresse de son regard, elle alla ouvrir :
— Me déranger ainsi pour rien ! T’as fait quelque mauvais coup encore ?
À la vue de l’enfant, les cheveux dans la figure et la robe dégrafée, elle se tut, étonnée. Marie-