Page:Guèvremont - Tu seras journaliste, feuilleton paru dans Paysana, 1939-1940.djvu/74

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ment et Caroline se reprochait ses torts envers Philippe. Après tout, elle était pour eux une parfaite étrangère et les Dulac l’avaient recueillie, pour ainsi dire, par charité puisqu’elle n’avait ni métier, ni expérience. De quel droit avait-elle pu prétendre, avec ses idées neuves, révolutionner le journal et les idées anciennes basées sur la connaissance du lecteur Pécotin qui n’aime guère la fantaisie et qui se complaît à retrouver chaque rubrique à sa place, sans variantes.

Mariange se moucha bruyamment. Ce geste marquait la fin des larmes. Elle avait accompli un pieux devoir envers le patron de son mari ; maintenant la maison reprenait ses droits. Au matin, il faudrait se lever comme à l’ordinaire et se lamenter n’avancerait rien.

— Jusqu’à la fournaise qui est morte ! soupira-t-elle. Je vais faire une bonne attisée et une tasse de chocolat ne nous