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BESANÇON.

14 décembre 1450, la populace, sous prétexte de demander compte aux gouverneurs d’une somme qu’ils avaient exigée pour les nécessités publiques, se jette sur leurs maisons, qu’elle pille, et oblige plus de soixante des principaux citoyens à sortir de la ville à la hâte pour sauver leur vie.

Philippe le Bon, duc de Bourgogne, envoya Thiébaud de Neuchatel pour rétablir les gouverneurs. La ville, reconnaissante, conclut avec ce duc, en 1451, un traité de gardienneté, et lui fit part de sa juridiction et de ses revenus pour l’engager par son propre intérêt à la protéger.

En 1454, le feu consuma quarante-deux maisons dans la rue de Chartres, et la porte de Battant et tous les bâtiments qui y attenaient furent détruits. La veille de ce désastre, la rue Saint-Paul avait été également dévastée par le feu.

En 1476, Charles le Téméraire vint à Besançon et jura de lui garder ses franchises. Après la mort funeste de ce prince devant Nancy, la Bourgogne ayant été envahie par les armées de Louis XI, Besançon, qui résista d’abord à Craon, fut forcé de céder à d’Amboise et de reconnaître le roi de France pour gardien. Louis XI lui accorda des immunités et rechercha son amitié ; Charles VIII y convoqua les états du comté ; Louis XII lui fit de magnifiques présents ; l’empereur Maximilien y établit son conseil et en fit sa place d'armes contre la France; enfin, Philippe le Beau, duc d'Autriche, et son fils Charles, depuis em-