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PRÉCIS HISTORIQUE.

pereur, s’engagèrent en 1502 à garder et défendre les citoyens de Besançon, leurs droits, coutumes et franchises[1].

Dès le XVe siècle, on voit les bourgeois réunis en compagnies armées se livrer à des jeux militaires. « Voulant avoir déduit et passe-temps louable, et faire service au pays, » ils vont à des jours fixes et plusieurs fois l’an, sur un terrain destiné à cet usage, tirer de l’arc et de l’arbalète, armes qui furent remplacées plus tard par l’arquebuse et la couleuvrine. L’adresse était récompensée par des prix[2], et mieux encore par l’honneur d’être salué Roi et d’en garder le titre jusqu’à ce qu’un plus habile l’eût détrôné. De sages règlements maintenaient l’ordre et la discipline parmi les Confrères. Leur chef jouissait d’honneurs et de franchises propres à entretenir l’émulation.

Le premier dimanche de mai ramenait la fête du tir de l’oiseau, autrefois appelé Papegay. Le vainqueur, proclamé Roi, entrait immédiatement dans l’exercice de sa puissance souveraine. Etait-on assez heureux pour abattre l’oiseau doré trois ans consécutifs, on était Empereur, et l’on ajoutait aux premières prérogatives l’exemption du logement des gens de guerre, et l’exemption non moins précieuse des droits d’entrée pour une certaine quantité de vin.

  1. En 1488, sous l'épiscopat de Charles de Neuchatel, une imprimerie s'établie à Besançon.
  2. Ces prix, appelés Chausses, consistaient en coupes d'argent, en anneaux d'or, en étoffes de drap, et même en argent monnayé.