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FORTIFICATIONS.

abris de tous genres, divers bâtiments et une chapelle, sous le vocable de saint Étienne, dont on admire le pavé en marbre de couleurs variées. Les parties latérales sont flanquées de murs auxquels on a donné une grande élévation dans le but d’empêcher que l’intérieur de la citadelle ne soit vu des hauteurs voisines. Au sommet de ces murs on à pratiqué un chemin de ronde : c’est là que tout d’abord on conduit l’étranger, car d’une part il plonge dans la forteresse, et de l’autre sur la ville et les riantes campagnes qui l’entourent. Dans l’un de ces chemins de ronde, l’on montre la guérite d’où, suivant une tradition fabuleuse, un capucin aurait abattu d’un coup de coulevrine le cheval que montait Louis XIV, venu à Chaudanne pour encourager les assiégeants.

La partie postérieure de la citadelle se compose de batteries échelonnées que l’on regarde comme un chef-d’œuvre de l’art, et qui, dans ces derniers temps, ont encore reçu d’importantes améliorations. Une sortie débouche sur le pont du Secours, aujourd’hui en ruine.

La citadelle, fortifiée autant par la nature que par l’art, est généralement regardée comme inabordable ; les constructions que Vauban y fit furent si dispendieuses, que le roi, dit-on, lui demanda si les murs en étaient d’or.

Elle est dominée par deux montagnes : Chaudanne et Bregille. Sur la première s’élève un fort terminé en 1846, et qui a coûté 630,000 francs. Il