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BESANCON.
arènes.

L’inscription


ROMÆ ET AUGUSTO

NILIACI MILITES[1]

trouvée parmi les ruines de l’ancienne église de Sainte-Madeleine[2], prouve que les Bisontins furent redevables à Auguste de leur ampithéâtre, qui a subsisté jusque dans le Ve siècle, où il fut détruit par les Barbares qui ruinèrent la ville.

Placé à l’extrémité de la rue d’Arènes, il s’étendait jusqu’au delà du fossé qui entoure actuellement le bastion ; sa largeur était de 120 pas, ce qui suppose une longueur bien plus considérable, attendu la forme ovale que les Romains donnaient aux amphithéâtres. D’après ce qu’en a dit le P. Prost dans son Histoire inédite de Besançon, on peut juger qu’il ne le cédait point à celui de Nîmes.

« Lorsque, dit-il, Louis XIV fit faire les nouvelles » fortifications, on creusa le fossé du côté de la rue » d’Arènes, et alors on vit sortir comme du sein du » rocher cinq ou six arcades du premier ordre de cet » amphithéâtre. Les piliers étaient faits de pierres

  1. Cette inscription, d’un beau caractère romain, était écrite en lettres onciales, hautes de 9 pouces. On a découvert, au-dessous du pont de Battant, plus de cent cinquante médailles de la colonie de Nîmes.
  2. CHIFLET, Vesontio, pars I, p.119